jeudi 25 juin 2015

83 classes fermées à la rentrée malgré la mobilisation des parents

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« Education à terre à Paris », clament les manifestants. Scène impressionnante avenue Gambetta ce jeudi matin. Plus de 200 profs et parents mobilisés contre les fermetures de classes à la rentrée se sont rassemblés devant le rectorat de Paris où se tenait un ultime conseil départemental de l’Education nationale (CDEN), certains n’hésitant pas à se coucher sur le bitume. Un cri de colère qui n’a pas changé grand-chose.

Le rectorat a finalement officialisé en soirée la fermeture de 83 classes (pour 48 ouvertures). Seuls ajustements concédés : l’annulation des fermetures dans cinq écoles : Nordmann (XIIIe), Ouest (XIVe) Frères Voisin (XVe), Tanger (XIXe) et Tourtille (XXe). Cinq autres écoles ont été mises « sous observation particulière » et pourraient bénéficier d’ouvertures à la rentrée.
« Le problème, c’est qu’à coup sûr, on aura besoin de dix classes à la rentrée, déplore Isabelle Rocca, de la fédération de parents d’élèves FCPE Paris. On va donc se retrouver dans une situation ingérable. Cette cécité du ministère est juste incroyable. Dès demain, on remonte au front pour qu’une dotation budgétaire soit débloquée cet été. »

Des effectifs en baisse justifie le rectorat
Dans un communiqué, le rectorat explique avoir pris en compte la diminution des effectifs : 1 500 élèves en moins prévus à la rentrée et 2 700 en moins sur les quatre dernières années. Et explique avoir agi « dans le respect des seuils appliqués dans et hors de l’éducation prioritaire » en prenant en compte « la situation particulière de certaines écoles ».
Comme treize autres membres du CDEN, l’élue (EELV) Aurélie Solans a voté contre cette carte scolaire. « Je suis en colère car le compte n’y est pas du tout pour les quartiers populaires, déplore-t-elle. 
Le XIXearrondissement, où je suis élue, est le plus impacté avec treize fermetures. C’est la mixité sociale de nos écoles qui est en danger. Car ce genre de mesures fait partir les familles qui le peuvent, même les plus attachées à l’école publique ».

Lundi, la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo avait de nouveau écrit à la ministre de l’Education pour l’alerter sur les « tensions d’effectifs » notamment dans « les quartiers populaires ». En vain.

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